L' Etat investit pour votre pension de famille.

   Un système de pension de famille a été mis en place pour accueillir les sans domicile fixe, il allie une espace personnel privatif (la chambre) dans un espace collectif animé par un couple d' hôtes. Les résidents peuvent y rester sans limite de temps afin de se reconstruire. Les seules choses qui sont demandées sont un loyer en fonction de leur ressources et l' entretient des parties communes pour apprendre à) être autonome et responsable. Ces pensions de famille sont destinées aux personnes dont la situation sociale et psychologique rend impossible l' accès à un logement ordinaire.

   Renommées récemment « maisons relais » ces résidences sociales sont nées d' un appel à projet lancé en 1997 par Xavier Emmanuelli alors secrétaire d' État à l' action humanitaire d' urgence.

   «La plupart ont connu l'alcool, la rue, les hébergements d'urgence ou les squats. La pension est leur dernier recours» explique Henri Briand fondateur de la maison Rivages qui est la première à avoir été crée en France. Cette pension abrite 17 pensionnaires qui cohabitent dans un immeuble à Paris, ils bénéficient chacun d' un chambre meublée. Dans la maison de Montigny à Blois, la gérante Chantal Fréval nous dit que «Après cinq ans passés ici, nos six pensionnaires ne sont toujours pas autonomes, et ne le seront sans doute jamais », « ils ont juste acquis des automatismes par exemple lire le journal, éplucher les légumes, pousser le chariots au supermarché... ». Une ébauche de vie sociale.

   Le secrétariat d' État à la Lutte contre la précarité et l' exclusion sociale a décidé d' officialiser cette expérience et donc depuis 2002 l' État s' engage à participer à ce projet en aidant à la construction et au fonctionnement de ces maisons relais à hauteur de 8 euros par jour et par personne. Le gouvernement a donc décidé d' ouvrir de nombreuses pensions de famille en France soit un total de 9 350 places financées en 2010. A terme, l' objectif est d' atteindre 15 000 places en fin 2011.